Exposition Klervi Bourseul à l’Iroise

Des dessins de Klervi Bourseul exposés à la galerie pédagogique de l’Iroise …

Comme tous les ans la Galerie de l’Iroise invite une artiste a rencontrer le public scolaire. Cette fois-ci, les élèves ont découvert un ensemble de dessins récents d’une jeune artiste. Formée à l’école supérieure d’arts de Quimper, et installée à Pont-Aven, Klervi Bourseul développe un imaginaire au premier abord assez sombre (encres noires, rouges ou mauves) mais, si on y regarde d’un peu plus près, plein d’humour aussi, dans la rencontre imprévue de formes et de registres.

Un face à face imposant, le grand format fait « entrer » le spectateur dans l’œuvre.

La Galerie pédagogique bénéficie du soutien de la Région Bretagne dans le cadre du dispositif Karta.

Klervi Bourseul a su créer une certaine complicité dans les échanges avec nos élèves.

« Les encres et gravures de Klervi Bourseul évoquent un univers hybride entre l’homme et l’animal, entre le rêve et le cauchemar.
A travers des silhouettes fantomatiques, l’utilisation de la transparence associée à des touches de peinture épaisses, se crée un dialogue entre l’effrayant et le séduisant. L’artiste provoque des renversements, opposent des éléments, crée des couples improbables.
Les thématiques, centrées autour du vivant : la figure animale, la figure humaine et le végétal véhiculent avec elles leurs symboliques. Ces éléments, une fois couchés sur le papier se métamorphosent encore pour révéler un autre monde. Le geste de peindre, graver ou dessiner cherchant sans cesse à exprimer l’inconscient.
On peut discerner ici un oiseau, un insecte, ou encore une silhouette humaine. Ces éléments figuratifs ne sont pourtant pas là pour nous narrer une histoire mais plutôt pour évoquer chez le spectateur, à travers leur croisement, la part d’ombre, de doute et de questionnement inhérents à notre existence, manière d’évoquer la vanité humaine comme le faisaient les peintres flamands au 17e siècle.
Les réalisations de Klervi Bourseul sont instinctives, sans croquis préalable, mais dans un rapport étroit du corps, du geste avec la matière qu’elle travaille. L’élaboration de son oeuvre se fait par collage, composition et recomposition, dans le plaisir de peindre, de graver, de jouer avec le hasard, à la manière des surréalistes et de l’écriture automatique.

(Nathalie Petit, directrice artistique de l’événement Cycle Art Contemporain Tregunc, 2016)

Mais que se chuchotent-ils ?